vendredi 23 mars 2012

Compotée de pêches au romarin, chantilly au chocolat blanc

Un dessert tout doux et léger - il le fallait puisqu'il suivait un Mont d'Or chaud, avec saucisse de Morteau et patates!

Ingrédients :

1 kg de pêches (j'avais une boîte de 1l de pêches congelées, ça doit correspondre à peu près)
1 cuill à café de vanille en poudre
1 cuill à café de romarin
2 cuill à soupe de sirop d'agave

40cl de crème liquide
140g de chocolat blanc (en pistoles, ça fond beaucoup mieux!)
1 siphon

Porter la crème à ébullition, y faire fondre le chocolat blanc; verser dans le siphon en s'assurant que le mélange est bien fluide, ajouter 1 ou 2 cartouches de gaz selon la taille du siphon, agiter et réfrigérer pendant au moins 3 heures.

Peler les pêches et les couper en quartiers. Faire compoter à feu doux dans une casserole à fond épais, avec la vanille et le romarin (placer celui-ci dans une mousseline ou un filtre à thé en papier), en mélangeant régulièrement, jusqu'à obtenir la texture souhaitée (environ 30 minutes je dirais).
Récupérer le jus rendu par les pêches (ici j'en avais beaucoup, probablement parce que congelées au départ). Dresser la compotée dans des coupes un peu profondes.
Remettre le jus dans la casserole, ajouter le sirop d'agave, et faire réduire jusqu'à obtenir un jus bien sirupeux. En napper la compotée, et conserver les coupes à température ambiante.

Au moment de servir, agiter le siphon, et dresser un dôme de chantilly dans chaque coupe. Se régaler...




En bonus : la chantilly restante se conserve quelques jours dans le siphon, ce qui permet de la réutiliser par exemple en version café viennois...

mardi 20 mars 2012

Mauvaise foi officinale

Visite à domicile, chez une charmante dame de 94 ans, à peu près bon pied bon oeil, nonobstant un "petit" infarctus du myocarde récent, suivi d'un épisode d'arythmie et d'insuffisance cardiaque congestive, qui lui a valu un séjour à l'hôpital ; le cerveau, en revanche, n'a rien perdu de sa vivacité voire de son espièglerie.

Lorsque j'ai fait sa connaissance il y a quelques mois, elle n'avait sur son ordonnance qu'un seul médicament, un antihypertenseur qu'elle ne prenait pas tous les jours "parce qu'elle avait lu la notice et qu'elle se méfiait des effets secondaires". Depuis ses mésaventures cardiologiques, trois nouveaux médicaments ont fleuri sur son ordonnance.
Bien qu'elle n'aime toujours pas les médicaments, elle semble décidée à suivre son traitement, parce qu'elle n'a pas très envie de retourner à l'hôpital, "au milieu de tous ces vieux grabataires".

J'y allais pour la première fois depuis sa sortie de moyen séjour, pour renouveler l'ordonnance. Trandolapril, warfarine, bisoprolol, furosémide. Logique et sans fioritures.
Et là, que vois-je? Un ajout manuscrit lors du passage à la pharmacie, à côté de la ligne "warfarine", comme lors des substitutions par un générique. Sauf que l'amiodarone (anti arythmique) est tout sauf le générique de la warfarine (anticoagulant)... Un peu scotchée, je retourne l'ordonnance, et la liste imprimée me confirme que l'amiodarone remplace la warfarine de ce côté-là aussi. Gloups.
Par un miracle inexpliqué, c'est pourtant le bon médicament qui a été délivré à la patiente. Tout est bien qui finit bien ; fin des sueurs froides.

Je décide quand même d'appeler la pharmacie, histoire de signaler la boulette.  On me passe la pharmacienne, j'explique le problème :
"Ah mais c'est pas chez nous!
- Vous n'êtes pas la pharmacie Untel?
- Si-si, mais... C'est quoi le nom de la patiente déjà?
- Mme VieilleDame, Colette.
- Ah oui, mais on lui a délivré de la warfarine.
- Oui, et heureusement, mais vous comprenez qu'en voyant l'ordonnance je me suis inquiétée, donc je voulais vous le signaler.
- ... Mais j'étais absente ce jour-là, c'était mon assistante. Peut-être qu'elle a confondu Coumadine* et Cordarone* ? [noms commerciaux des médicaments concernés]
- Ce serait étonnant, ce n'est pas une ordonnance manuscrite.
- Ah... (gros blanc) Bon ben je lui dirai, hein."

Donc, chère madame Pharmacienne, l'excuse "c'est pas moi c'est la stagiaire/l'assistante", on me l'a déjà faite. Le jour où un patient s'est endormi au volant après avoir pris 6 comprimés de tétrazépam par jour, parce que "la stagiaire" avait confondu Miorel* et Myolastan*. Heureusement les dégâts se sont limités à de la tôle froissée.
Mais je trouve ça un peu léger, de se défausser sur les autres.



PS : juste pour que ce soit clair ;) je ne cherche pas à déclencher une bataille rangée médecins/pharmaciens. Je côtoie sur Twitter des pharmaciens dont je ne mets pas en doute la compétence, et je connais des médecins à fuir. 
Il m'arrive certainement aussi de faire des erreurs, et je ne demande pas mieux que d'avoir des retours sur mes "boulettes". Pour pouvoir progresser.

vendredi 16 mars 2012

#LogiqueFloue


[loζikflu
de logique, n.f. , et floue, adj. : hashtag parfois utilisé sur Twitter pour raconter une perle. Par ex. "Donnez-moi du 1000, hein, parce que le 500, même si j'en prends deux ça marche pas!" (plein de gens, un peu partout).

Hier, visite tardive en maison de retraite. La plupart des résidents étaient en train de manger leur fromage ; la mamie que je venais voir, elle, était déjà couchée. Sans livre, sans télé, juste le plafond blanc à regarder. Il était 18h30.

[Note pour mes enfants qui liront peut-être ce blog un jour : tuez-moi avant que j'en arrive là, par pitié!!!]

Bref.
L'infirmière voit mon ventre, félicitations d'usage, on discute un peu, elle apprend que c'est mon troisième enfant :
"Vous allez arrêter, après?
- (moi, un peu interloquée) Les enfants?
- Non, le travail!
- Non-non, je pense que je continuerai à temps partiel.
- Ah oui... (réfléchit intensément) ...si on peut, c'est bien ça."

Je cherche encore la logique de son raisonnement...



jeudi 15 mars 2012

A côté de la plaque

Cher confrère-grand-chirurgien-du-CHU,

C'est sympa de me faire partager tes réflexions concernant le patient que je t'ai adressé, sur le fond je n'ai rien à redire, mais sur la forme deux point me chiffonnent :

1) ton courrier est adressé à "Monsieur le Dr Souristine". 
Alors certes, sur mon tampon de médecin remplaçant, mon prénom n'apparaît pas en entier. Mais bizarrement tous les autres confrères à qui j'écris d'habitude parviennent à savoir que je suis une remplaçante. Et on est issus de la même promo. Et ta fille et la mienne sont dans la même classe.

2) ton courrier n'a pas été adressé au cabinet médical de ma remplacée - d'où provenait ma lettre - mais à la maternité où je suis praticien attaché.
Ce serait bien que ta secrétaire s'achète pour deux sous de jugeote : elle réaliserait peut-être qu'on prend rarement en charge des hommes de 63 ans, dans une maternité...

C'est pas grave, hein. Mais c'est un peu vexant, à force, tant d'indifférence aux petites gens... 

mercredi 14 mars 2012

Dos de cabillaud en écailles de pomme de terre et Comté

Dimanche, à peine rentrée de vacances, et déjà envie de tester mes fiches-recettes à base de fromages franc-comtois... Sauf qu'il a fallu faire avec le contenu (pauvre) du frigo et du congélo! La recette d'origine utilisait des courgettes et non des pommes de terre, à tester aussi donc.

Ingrédients  (pour 2 personnes)

Un morceau de dos de cabillaud de 250g environ
50g de dés de bacon
8 tomates cerises
1 belle pomme de terre
50g de comté
5 cl de vin blanc (du Jura, c'est mieux!)
1 feuille de laurier
Papier cuisson
Le jus d'1/2 citron
1 cuill à soupe de persil plat haché
Sel, poivre

Préchauffer le four à 180°C.
Peler la pomme de terre, la couper en tranches très fines et les faire précuire quelques minutes à l'eau bouillante salée. Egoutter soigneusement.
Couper le comté en lamelles bien fines.

Placer le dos de cabillaud au centre d'une feuille de papier cuisson suffisamment grande pour former une papillotte. Disposer autour les tomates et les dés de bacon.
Intercaler les lamelles de Comté et les tranches de pomme de terre sur le dessus du poisson pour former des "écailles".
Arroser de vin blanc, saler, poivrer, ajouter la feuille de laurier et fermer la papillotte.
Faire cuire 20 minutes.

A la sortie du four, récupérer le jus de cuisson, le mélanger avec le jus de citron et le persil. Servir le cabillaud aussitôt accompagné du jus citronné.



Dos de cabillaud pas très régulier = écailles écroulées...


Verdict :
J'avais quelques doutes sur le mariage poisson-fromage, mais ça fonctionne  très bien!

dimanche 11 mars 2012

Retour de Franche-Comté

Les lecteurs attentifs le savent sans doute déjà, j'adore le fromage. J'ai la chance de vivre dans une région pas trop mal dotée ;) mais alors, la Franche-Comté, quel paradis!

Comté, Morbier, Mont d'Or... Je suis revenue avec toute une panoplie de fiches-recettes que je compte bien expérimenter et vous faire partager au plus vite - je n'ai pas oublié le fromage non plus, hein!

En attendant, quelques photos, parce qu'en plus la région est belle...