samedi 30 juillet 2011

Parenthèse...

J'ai tiré ma révérence au Docteur Céfixime. Bien qu'il m'en coûte j'avais décidé d'assurer le mois de septembre, comme je m'y étais engagée oralement, histoire qu'elle ait un peu de temps pour se retourner. Il s'avère qu'elle avait déjà trouvé un autre remplaçant ; d'après Radio-Couloir, elle avait besoin de quelqu'un "qui travaille beaucoup". Bref. Une fin bienvenue, mais qui me laisse un goût amer.

Demain nous partons à la mer. Près de 3 semaines de pause, en famille. Sans internet. Nous en avons tous besoin, ces dernières semaines ont été tendues, fatigantes.
Nous essayerons d'en profiter, tout en pensant très fort à la maman de mon mari, la grand-mère de mes filles, qui n'aura peut-être pas la chance de pouvoir retourner sur cette île qu'elle aime tant. Saleté de crabe. 




mercredi 27 juillet 2011

Risotto au gorgonzola

Haan, un risotto, mais c'est super long à cuire, me direz-vous. Et vous aurez raison. Sauf que je triche et que je le fais cuire à la cocotte-minute, ce qui est peut-être une hérésie pour les aficionados, mais ce qui va beaucoup plus vite (ça compte, quand on est une mère de famille - toubib de garde - en manque de sommeil).

Du gorgonzola, encooOOore, parce qu'il était en promo à Carrouf et que monsieur Souristine s'est dit que ce serait sympa, un risotto.

Ingrédients (pour 3-4 personnes) :
1 petit bol de riz arborio
1 oignon
2 cuillères à café de raisins secs
150g de gorgonzola
3 cuillères à soupe d'huile d'olive
3 verres de bouillon de volaille (maison si possible)
1/2 verre de vin blanc
1/2 piment doux (facultatif)

Hacher l'oignon, le faire légèrement colorer sur feu vif avec l'huile d'olive. Verser le riz et le piment haché, mélanger soigneusement.
Ajouter le bouillon, le vin et les raisins secs. Fermer la cocotte.
Laisser cuire 8 minutes à feu doux à partir de la rotation de la soupape / du bip-bip si vous avez un modèle "moderne".
Evacuer la vapeur, ajouter le gorgonzola en gros dés, laisser étuver à couvert quelques instants avant de servir.

Buon appetito!

vendredi 22 juillet 2011

Courgettes farcies au gorgonzola et fruits secs

A la demande générale de mon estimé confrère angevin, Dominique L... ;), une recette rapide et pas compliquée.


Ingrédients :
300g de veau haché
4 courgettes rondes
150g de gorgonzola
20g de pignons
20g de pistaches nature
1 échalote
1 gousse d'ail
Huile d'olive, sel, poivre

Faire blanchir les courgettes quelques minutes dans une grande casserole d'eau bouillante salée.
Les égoutter, découper un chapeau et évider l'intérieur. Les poser à l'envers sur un papier absorbant.

Torréfier les pistaches et les pignons quelques instants dans une poêle anti adhésive, sans matière grasse. Réserver.
Découper les abricots secs en petits dés.


Hacher grossièrement l'ail et l'échalote.
Les faire revenir dans une sauteuse avec 1 cuillère à soupe d'huile d'olive.
 
Ajouter la viande, faire rissoler quelques minutes avant d'ajouter le gorgonzola coupé en gros dés.

Quand le gorgonzola a bien fondu, ajouter les fruits secs au mélange viande-fromage. Saler (légèrement) et poivrer.

Farcir les courgettes, les disposer dans un plat à four, les recoiffer de leurs "chapeaux".
Aparté : comme j'avais un peu trop de farce, j'ai utilisé le reste pour farcir 2 petites pommes de terre (déjà cuites). Très bon aussi.
Cuire à 200°C pendant une vingtaine de minutes.


Bon appétit les petits!







mercredi 13 juillet 2011

Should I stay or should I go?

(Tintintintin tintintintin, zoïnk zoïnk. Oups. Désolée. Pardon, The Clash)

Hésitation. Tergiversations.

Ce cabinet médical convient bien à mon organisation familiale. Jours réguliers, charge de travail honorable sans être écrasante, horaires souples, pas trop loin de la maison.
J'ai râlé (qui a dit beaucoup?) à propos de la non-éducation des patients, des consultations pour un nez-qui-coule, de l'incurie autour de la ponctualité.
Mais j'ai aussi redécouvert le contact humain, l'empathie, la satisfaction de pouvoir, humblement, aider les gens. Les joies et les agacements du "médecin de famille" cher à mon coeur, tout ce qui m'avait manqué quand je travaillais en Centre de Vaccinations Internationales.
Et puis, j'ai découvert une autre façon d'exercer, moins solitaire, grâce à Twitter, et à ces copains-médecins que je ne connais que par un pseudo, toujours prompts à partager leur expérience, apporter un soutien ou renchérir sur un coup de gueule.

Oui, mais voilà.

Certaines choses me déplaisent dans le fonctionnement de ce cabinet. Certaines d'ordre médical, d'autres non.
L'un des associés, appelons-le Docteur Alabourre, est assez soupe-au-lait, et parfois de mauvaise foi. Ceci mis à part, il est plutôt de bonne compagnie, et surtout, sa façon de travailler est assez proche de la mienne (à quelques exceptions près - mais il est ouvert à la discussion).
L'autre associée, appelons-la Docteur Céfixime, est celle qui me pose problème(s).

Et là je me dis que ça coince vraiment, parce que je ne sais même pas par où commencer.

Il y a les divergences médicales : les angines mises presque systématiquement sous céfixime (antibiotique qui n'a pas l'AMM dans cette indication, sans même parler de l'intérêt d'un antibio systématique pour une angine...) ; les antibiothérapies larga manu, et presque toujours avec des produits à spectre bien trop large (beaucoup de fluoro-quinolones, notamment) ; les vaccinations (penta ou hexavalent et pneumocoque) commencées avant 2 mois, sous la "couverture antalgique" d'un suppo de paracétamol administré 3 minutes avant (niveau de preuve : abyssallement nul) ; les pratiques d'un autre temps ("ah ça, on ne peut plus l'allonger sans qu'il hurle sur la table d'examen depuis que le Dr Céfixime l'a décalotté de force").
Il y a des attitudes discutables vis-à-vis des patients (être systématiquement en retard au début des consultations ; facturer une C pour le moindre dépannage d'ordonnance) ou des secrétaires, qu'elle envoie faire ses courses perso ou dresse l'une contre l'autre avec des petites phrases.
Il y a eu des petites mesquineries, comme le routeur qu'elle a emmené pendant les vacances de Noël, me privant de tout accès internet (d'après elle ça ne marchait pas bien et elle l'avait emmené pour le tester - de mon côté je n'avais rien remarqué).

Et puis, la semaine dernière, le cabinet a été "visité", sans effraction, et des espèces ont disparu du secrétariat (pourtant fermé par une porte à code) ; un peu plus de 300€, correspondant à plusieurs jours de mon remplacement. Ambiance plombée, évidemment, et suspicions à tous les étages, entre les 2 secrétaires qui se partagent le planning, envers la femme de ménage et une ancienne secrétaire partie il y a quelques mois dans un contexte tendu.
Et voilà Docteur Céfixime qui rentre de vacances, et qui me demande, la bouche en coeur : "Et pour l'argent qui a disparu, on fait comment? On partage? Parce que bon, partir en vacances et perdre de l'argent, c'est déplaisant, hein..."

Bref.
Il y a des choses bien plus graves dans la vie, j'en suis consciente.
Mais mettre par écrit mes états d'âme sur ce sujet m'aide à y voir plus clair, et m'aidera peut-être à me bouger pour changer, moi qui suis la reine de la procrastination. Après tout, c'est aussi à ça que sert un blog. Non?

Après toutes ces années (presque 10 depuis que j'ai fait mon premier rempla!) je crois que je suis enfin prête à m'installer.


mercredi 6 juillet 2011

Soupe banane, tomate et curry

Non, pas de panique, je n'ai pas décidé de me mettre au gloubi-boulga. 
Cette soupe, je  l'ai tentée pour la première fois il y a quelques années pour finir des bananes trèèès mûres, et je l'avais trouvée délicieuse (alors que je ne suis pas particulièrement adepte de la banane cuite). En fait, la banane adoucit la tomate, et le curry relève le mélange.

Ne reculant devant aucun sacrifice pour ce blog (je plaisante, hein, en fait de nouveau confrontée au problème des bananes archi mûres), j'ai décidé de la faire goûter à mes petits cobayes de 2 et 4 ans... et elles ont adoré. Cela faisait bien longtemps qu'elles ne s'étaient pas régalées comme ça avec une soupe (c'est un peu la loose des légumes, en ce moment, elles ne veulent plus rien goûter).
Donc succès, et zou, sur le blog!

Ingrédients :
2 belles bananes bien mûres
400g de pulpe de tomate (ou de tomates pelées)
75cl d'eau
1 cube de bouillon de volaille
1 gousse d'ail
1 échalote
1 cuill à café de curry en poudre (pour la version "pédiatrique", je n'en ai mis qu'une pincée)
25g de beurre
1 cuill à soupe de farine
Coriandre fraîche

Faire fondre le beurre dans un faitout, y faire blondir l'échalote et la gousse d'ail coupés grossièrement.
Verser la farine en pluie en mélangeant constamment, puis ajouter l'eau progressivement.
Ajouter ensuite la tomate, les bananes coupées en gros morceaux, le cube de bouillon et le curry. Porter à ébullition puis laisser cuire à couvert, à feu doux, pendant environ 30 minutes.
Mixer, ajouter éventuellement une cuillère de crème fraîche (pas indispensable à mon goût), parsemer de coriandre ciselée, et servir bien chaud.