samedi 31 décembre 2011

Les cumulardes (1) : Alice

...ou comment certains patients me laissent désemparée.

Alice a 31 ans. C'est une nouvelle patiente du cabinet du Dr Alabourre, fluette et juvénile avec sa queue de cheval et ses grosses lunettes.
Elle vient pour le suivi de sa troisième grossesse, elle a déjà une fille de 12 ans et un petit garçon de 18 mois. Elle a un accent cauchois à couper au couteau, passe sans avertissement du vouvoiement au tutoiement. Elle vit depuis peu dans un foyer d'accueil mère-enfant.

On fait le point sur son dossier médical, sérologies, échographies... Je pose la question des antécédents, elle me dit qu'elle "fait de la tatycardie, c'est de famille, mon père a l'angine de la poitrine".
Elle m'explique aussi pourquoi elle a quitté son conjoint : "J'ai parti du père passqu' i m'aurait tapé s'il aurait su qu'j'étais enceinte, et aussi mon fils".
Tout en continuant à discuter, je passe à l'examen clinique : pesée, pression artérielle, mesure de la hauteur utérine. Et là elle me demande : "A quoi çô sert qu'tu m'sures de la nénette au nombril?" J'explique, je prends le Doppler foetal en disant qu'on va écouter le coeur du bébé ; on entend un beau petit galop, je dis "parfait", et elle : "Ohlala moi j'y comprends rien à ça!"
On revient s'asseoir au bureau, elle me réclame du Forlax parce qu'elle est constipée "depuis des années, rapport à un viol que j'ai eu".
Elle veut aussi, pour son fils, une ordonnance pour réaliser une carte de groupe sanguin. J'exprime ma surprise, elle commence par dire que c'est la crèche qui réclame, puis m'avoue que c'est parce qu'elle pense que le père biologique n'est pas son conjoint de l'époque, parce qu'elle a "connu" quelqu'un d'autre et qu'à la maternité ils lui ont dit que son fils ne pouvait pas être de son conjoint à cause du groupe sanguin (sic).
Je lui propose de la revoir avec son fils le lendemain, parce qu'on avait déjà très largement débordé sur l'horaire de la consultation suivante, et qu'avec les trésors de pédagogie à déployer pour lui expliquer des choses simples je sentais que j'aurais besoin de temps...

Elle revient le lendemain avec le fiston. Elle commence par sortir un résultat de groupe sanguin le concernant ; il est B, elle est AB, tout va bien, je ne vois pas comment conclure quoi que ce soit quant à la paternité supposée du petit. "Oui, mais comme y'a qu'une détermination c'est pas sûr!", me répond-elle.
Je demande s'il a des problèmes de santé:
"Non, sauf que des fois il fait des convulsions.
- Ah quand même, c'est quand il a de la fièvre?
- Ben nan, c'est quand on le force à dormir, i'veut pas alors à force de pleurer il s'étrangle et il devient tout mou*. Alors on est obligés de le secouer pour qu'i'r'vienne."
Et là, je n'ai pas pu m'en empêcher, je crois que j'ai presque crié :
"Ah non, mais faut pas le secouer, hein!"

Au temps pour la pédagogie...

* ce qu'elle décrit est très évocateur de spasme du sanglot, pour les non-initiés à ce problème spectaculaire mais rarement grave pour l'enfant - contrairement aux convulsions.


jeudi 29 décembre 2011

Allô? Ici c'est Kafka...

"Bonjour docteur, c'est le secrétariat. J'ai madame R. en ligne, pour son mari.
- Ok, passez-la moi. (bip-bip) Allô?
- Oui, docteur, je vous appelle parce que mon mari a mal à l'oreille, pis il a des remontées de bile et des fois la diarrhée mais pas trop.
- Ouiiii? (circonspecte)
- Bon, c'est passque l'pharmacien, i'veut rien y donner pour son oreille à cause qu'il a des autres médicaments. Alors est-ce que vous pouvez lui faire une ordonnance?
- Mais madame, je ne sais pas ce qu'il a votre mari, il faudrait qu'il vienne consulter pour que je l'examine!
- Ah bon? (indignée) Mais on en sort la semaine dernière du docteur!
- Il avait mal à l'oreille votre mari, la semaine dernière?
- Ben non!
- Donc je ne peux pas deviner ce qu'il a, il faut consulter...
- (m'interrompant, très énervée) Bon si c'est c'est comme ça je vais demander au pharmacien qu'il me donne quand même quèquechose!"

Biiiip-biiip-biiip...

Moi en train d'essayer de me reconcentrer sur le patient présent à ce moment...
(et en vrai, dessin de Kafka par Crumb)

mercredi 28 décembre 2011

Mais bien sûr...

...c'est très exactement ce que j'ai pensé quand j'ai découvert ceci parmi le courrier du jour :


Je vous traduis le post-it parce que la photo n'est pas très nette : 
"Bonjour Docteur, pouvez-vous refaire les ordonnances de Maman + la mienne, avec quelques modifs. D'avance merci et très bonne fête."

Je passe sur la longueur des ordonnances, les maladies sous-jacentes qu'elles révèlent, les associations de médicaments inutiles voire dangereux au long cours.
Ce qui m'a sidérée, c'est ce côté "je ne doute de rien, le docteur va me refaire l'ordo sans me voir, et avec les corrections en rouge je vous prie"...

J'ai contacté la patiente pour l'informer que je ne ferais pas les ordonnances sans les voir, elle et sa mère ; il s'avère qu'elle ne savait pas que ma remplacée était en vacances, et qu'elle attendra son retour. Il semblerait qu'elles aient un "arrangement" et que si la patiente et sa mère estiment qu'elles n'ont pas besoin d'une consultation, leur médecin traitant renouvelle les ordonnances sans autre forme de procès.

Je ne sais pas quelle est la réalité de cet "arrangement". Mais quand bien même, cela révèle un mode de fonctionnement que je trouve plus que limite... J'ose espérer que je n'en arriverai jamais là, pour gagner du temps ou passer une carte Vitale facilement. 
Suis-je utopique?









mardi 20 décembre 2011

Papillotte de saumon aux poivrons, chèvre et sirop d'érable

Il est des hasards heureux. Hier soir, j'étais partie pour mitonner une garniture à base de poivrons, chèvre et miel pour nos pavés de saumon, et impossible de remettre la main sur le pot de miel (qui était rangé à sa place habituelle, bien évidemment... J'ai dû être atteinte d'une forme sélective et réversible de cécité...)
A le recherche d'une idée alternative, que trouvé-je en haut de mon réfrigérateur? Un pot de sirop d'érable qui s'ennuyait depuis la dernière fournée de pancakes! En route pour l'aventure culinaire!

Ingrédients (pour 2 personnes)

2 pavés de saumon
1/2 poivron rouge
1/2 poivron vert
60g de fromage de chèvre (bûche par exemple)
1/2 citron
Sirop d'érable
Sel, poivre, origan

Préchauffer le four à 180°C.
Tapisser le fond d'un plat d'une feuille de papier cuisson en débordant largement sur les côtés.
Déposer les pavés de saumon, saler, poivrer ; parsemer d'origan et d'un filet de jus de citron.
Tailler les poivrons en petits dés, les répartir autour du saumon.
Couper le fromage de chèvre en lamelle, les déposer sur le saumon. Arroser le tout d'un filet de sirop d'érable (à voir selon les goûts, ici je pense que j'ai mis l'équivalent d'une cuillère à soupe).
Refermer la papillotte, et enfourner pour 20 à 25 minutes.


Déguster avec des pâtes fraîches ou une salade de mâche.

Toffee Bars, Ze ultimate version

J'ai déjà publié cette délicieuse recette empruntée à Chocolat & Caetera. Je trouvais toutefois le résultat un peu écoeurant ; du coup je suis allée voir la version de Manue. Damned, des cups! Qu'à cela ne tienne, convertissons, adaptons...
Au final, par rapport à la précédente version, il y a un peu plus de sablé, un peu moins de toffee, et surtout celui-ci est moins sucré. Le résultat est... à tomber par terre!

Ingrédients :
Pour le sablé :
175 g de farine
120 g de sucre roux
75 g de beurre demi-sel

Pour le topping :
100 g de noix de pécan
125 g de chocolat noir concassé ou en pépites
50 g de sucre roux
1 sachet de sucre vanillé
100 g de beurre demi-sel

Préchauffer le four à 180° C. 
Préparer le sablé : mélanger du bout des doigts la farine, le sucre et le beurre, puis verser le tout dans un moule carré de 20 cm de côté tapissé de papier sulfurisé, en tassant bien à l’aide du fond d’un verre.
Recouvrir de noix de pécan.
Préparer le toffee : faire chauffer le sucre roux, le sucre vanillé et le beurre jusqu’à ce que le mélange épaississe. Verser immédiatement sur les noix de pécan, puis enfourner pendant une quinzaine de minutes. 
A la sortie du four, attendre quelques minutes avant de recouvrir de pépites de chocolat - sinon elles fondent tout de suite!
Laisser refroidir avant de découper en petits carrés (ou en rectangles si on veut vraiment respecter l'idée des "bars").

A déguster avec un thé, un café... ou à offrir! 


dimanche 4 décembre 2011

Escalopes de veau "alla gorgonzolana"

Hum. Je ne suis pas très sûre que ce soit de l'italien correct, mais bon... 

Ingrédients (pour 2 personnes)

2 escalopes de veau bien fines
1 belle tranche de jambon sec italien
6 cuill à soupe de pulpe de tomate
80g de gorgonzola
poivre, huile d'olive, 2 feuilles de laurier

Faire chauffer le four à 180°C.
Graisser légèrement une poêle anti adhésive, y faire dorer les escalopes rapidement sur chaque face, poivrer et réserver.
Badigeonner le four d'un plat à four avec un peu d'huile d'olive, y déposer 2 feuilles de laurier puis les escalopes. Couper la tranche de jambon en 2, poser chaque moitié sur une escalope.
Recouvrir de pulpe de tomate, puis du gorgonzola coupé en lamelles.


Enfourner jusqu'à ce que le fromage soit bien doré (15 à 20 min).
Déguster avec des pâtes (naturalmente!) ou une salade de fenouil aux noix.

jeudi 1 décembre 2011

Cookies aux cranberries et pistaches

Encore une variation sur le thème des cookies, avec un petit plus visuel bien sympa en cette période de pré-Noël... 
Recette bricolée à partir de celle-ci (j'ai surtout diminué, une fois de plus, la quantité de sucre - ils sont fous ces Nord-Américains!)

Ingrédients :

150g de farine
50g de flocons d'avoine
1/2 sachet de levure chimique
120g de beurre demi-sel ramolli
130g de sucre roux
1 sachet de sucre vanillé
1 oeuf
50g de pépites de chocolat (blanc dans la recette initiale, en rupture chez moi donc noir...)
50g de pistaches non salées
50g de cranberries séchées

Préchauffer le four à 180°C.
Dans un saladier, fouetter le beurre et le sucre jusqu'à obtenir un mélange crémeux. Ajouter l'oeuf, bien mélanger.
Verser d'un coup la farine, la levure et les flocons d'avoine, mélanger sans trop travailler la pâte.
Enfin ajouter les pépites de chocolat, les pistaches et les cranberries.
Disposer des petits tas sur une plaque de cuisson, et enfourner pendant 8 à 10 min.
Laisser refroidir quelques instants avant de décoller les cookies.




lundi 28 novembre 2011

Tarte aux poireaux et au Mont d'Or

Une bonne petite recette d'hiver, réconfortante et gourmande...

Ingrédients

- 1 pâte feuilletée (du magasin) ou brisée (maison, quand j'ai plus de motivation...)
- 3 beaux poireaux
- 1/2 Mont d'Or (taille "baby")
- 1/2 verre de vin blanc
- 100g de dés de bacon
- 3 oeufs
-10cl de crème fraîche
- un peu de lait (je le mets toujours au pif, pas moyen d'être plus précise...)
- sel, poivre, moutarde
- 20g de beurre

Préchauffer le four à 180°C.
Couper les poireaux en rondelles, les faire fondre à feu moyen avec le beurre ; dès qu'ils colorent, mouiller avec le vin blanc, saler et poivrer. Laisser réduire une quinzaine de minutes.
Etaler la pâte feuilletée dans un moule à tarte, piquer le fond à la fourchette. Badigeonner le fond de tarte avec une cuillère à café de moutarde.
Parsemer la pâte de dés de bacon, répartir les poireaux, puis le Mont d'Or coupé en lamelles.
Battre ensemble les oeufs, la crème et le lait, saler légèrement et poivrer, puis verser sur les poireaux et le fromage.
Enfourner pour 25-30 minutes, jusqu'à ce que la tarte soit bien dorée.


Ce qui est chouette avec cette tarte, c'est qu'on peut remplacer le Mont d'Or par d'autres fromages, comme le camembert, le chèvre (dans ce cas je remplace le bacon par du saumon), ou même le roquefort...

mercredi 23 novembre 2011

Un apéro presque parfait ;-)

Dimanche dernier pour fêter l'anniversaire de mon pôpa, je m'étais lancée dans la réalisation de verrines et cuillères pour l'apéritif/entrée. Avec un défi : pas de sucré-salé, monsieur mon paternel n'en étant guère friand. 
Résultat ma foi plutôt réussi, agréable à l'oeil et avec des saveurs variées.


Cuillères de chantilly au roquefort et magret séché
Recette tirée du livre Espumas et chantilly, de Paul Simon (Marabout).

Ingrédients :
100g de roquefort
25cl de crème fleurette
1 cuill à soupe de miel liquide
poivre du moulin

Magret de canard séché tranché
2 tiges de céleri branche


Faire chauffer la crème à feu doux, y faire fondre le roquefort, ajouter ensuite le miel et quelques tours de moulin à poivre.
Passer le mélange au chinois, le verser dans un siphon ; ajouter 1 cartouche de gaz, secouer énergiquement et réfrigérer pendant au moins 3h.
Séparer les tranches de magret les unes des autres, retirer le gras; couper le céleri en petits bâtonnets.
Secouer le siphon, dresser un dôme de chantilly dans des cuillères. Décorer d'une tranche de magret et d'un bâtonnet de céleri.


(Verdict : une texture étonnante, avec un goût de roquefort très délicat ; cependant ma chantilly ne se tenait pas aussi bien qu'elle aurait dû : pas assez secouée, pas assez refroidie?)




 Milk-shake de céleri
Recette adaptée du livre Verrines de José Maréchal (Marabout).


Ingrédients :
1/4 de boule de céleri rave (ici 1/2, mais c'était un céleri bio, donc plus petit que la moyenne)
40cl de lait
8 tranches de poitrine fumée
sel, poivre, muscade

Eplucher le céleri et le tailler en dés. Le mettre à cuire dans une casserole avec le lait, les épices et 2 tranches de poitrine fumée, pendant 20-25 minutes. Mixer le tout et rectifier l'assaisonnement si nécessaire. Réserver au froid.
Couper les tranches de poitrine fumée en 3 morceaux, les faire griller dans une poële anti adhésive puis les déposer sur du papier absorbant.
Au moment de servir, verser le milk-shake bien froid dans les verrines et décorer avec les morceaux de lard grillé.


(Verdict : accueil mitigé dans ma famille. Consistance déplaisante pour l'une, goût du lait trop prononcé pour une autre... Heureusement la majorité - dont moi! - a apprécié...)




Lentilles corail à la truite fumée
Recette (très) librement adaptée de celle-ci, publiée par ma copine Perruche Gourmande

Ingrédients :
200g de lentilles corail
150g de truite fumée
1 échalote
2 cuill à soupe de crème fraîche
2 cuill à café de moutarde forte
le jus d'1 citron
2 cuill à café de curry

Faire cuire les lentilles 15 min (avec un petit oignon piqué de quelques clous de girofle, c'est meilleur). Les égoutter et les laisser refroidir avant de les mettre dans un saladier.
Hacher l'échalote, découper la truite fumée en petits morceaux. Ajouter le tout aux lentilles.
Mélanger les ingrédients de la sauce, saler éventuellement (pas fait ici car lentilles cuites à l'eau salée, c'était suffisant à mon goût) ; verser la sauce sur les lentilles et bien mélanger.
Mettre au réfrigérateur jusqu'au moment de servir et dresser dans des petites verrines.

(Verdict : probablement la meilleure de ces 3 recettes! Merci à la Perruche pour l'idée!)


samedi 5 novembre 2011

On n'y croit pas trop

Un billet médical, pour que ce blog mérite - au moins un peu - l'ensemble de son titre, et pour Jaddo qui n'aime pas les blogs culinaires et qui m'a fait le plaisir d'une dédicace très sympa de son bouquin (même si elle a failli m'oublier - sans rancune!)

A la fin de mon internat de médecine générale (je suis une vieille, à l'époque on appelait encore ça "résidanat"), j'ai fait un stage de 6 mois en maternité. C'était un stage très coté, qu'on ne pouvait avoir qu'en dernier semestre ; coté parce que formateur en gynécologie et obstétrique, et aussi, pour certains, parce qu'on pouvait assez facilement se la couler douce, rentrer chez soi avant 15 heures et bosser sa thèse...
Parce qu'un certain nombre de mes co-internes étaient dans cette dernière optique, ils s'étaient battus pour les unités de suites de couches, tandis que j'avais hérité de l'unité d'hospitalisations prénatales (dite "la patho") ; à juste titre, j'avais estimé que j'apprendrais davantage qu'en faisant des ordonnances de sortie stéréotypées (rééducation du périnée, pilule, bromocriptine...)
J'ai appris énormément lors de ce stage, essentiellement grâce aux sages-femmes - l'obstétricien responsable de l'unité étant à peu près aussi saisissable que l'Arlésienne... J'ai aussi découvert un univers qui continue de me passionner, celui de la périnatalité.

Et c'est aussi lors de ce stage que j'ai fait un des diagnostics dont je reste le plus fière.

Cet après-midi-là, l'interne de garde m'appelle: "J'ai vu une dame aux Urgences, elle est à 31SA, elle a un peu de fièvre et dit qu'elle est gênée pour respirer, je suis pas sûre qu'il faille la garder, mais tu connais le chef, il est flippé..."
Il amène la patiente dans sa chambre, m'apporte le dossier en disant "Je pense que c'est juste une bronchite, faudra peut-être la mettre sous amox..."
Comme je suis une interne psychorigide qui n'aime que ses observ' et pas celles des autres consciencieuse, je vais voir ma nouvelle patiente illico pour faire connaissance et rédiger son observation d'entrée. Quand j'arrive dans la chambre, elle est en train de ranger ses affaires ; elle est aussi essoufflée que si elle venait de courir un 100m, ce qui fait tinter ma sonnette d'alarme - des femmes enceintes un peu poussives j'en ai vu, mais là c'est vraiment une "dyspnée au moindre effort".
Je lui demande de se rallonger, je commence l'interrogatoire, et j'apprends que la dyspnée a commencé brutalement quelques jours auparavant, en même temps qu'une douleur "là sous les côtes à droite" et une "petite fièvre" à 38°C. L'auscultation pulmonaire est sans particularité, elle ne tousse pas du tout (autant pour la "bronchite" de mon collègue...) et est tachycarde.
Là c'est carrément le tocsin dans ma tête, l'impression de voir clignoter en gros devant mes yeux "EP, EP, EP..."

[Aparté pour les non médecins : l'EP, ou embolie pulmonaire, fait des partie de ces pathologies redoutables qui sont souvent évoquées sur un faisceau d'arguments plutôt que sur un signe clinique spécifique. Dyspnée, douleur thoracique, tachycardie et fébricule, dans le contexte de la grossesse (qui augmente le risque thrombo embolique), ça commençait à faire beaucoup... Fin de l'aparté.]

J'ai demandé à ma patiente de rester allongée, j'ai réalisé un ECG et une gazométrie artérielle. Je ne me souviens plus des résultats exacts de ces examens, je crois que ce n'était pas tout à fait "comme dans les livres", mais suffisamment évocateur pour que le médecin des soins intensifs de cardiologie que j'ai contacté dans la foulée croit aussi à l'embolie pulmonaire et accepte le transfert.
Je prescris de l'héparine pour ma patiente, commence à préparer les papiers pour le transfert. Là dessus arrive l'interne de garde, qui avait dû entendre la nouvelle par Radio-Couloir ; un peu penaud, il me propose de prendre le relais pour l'organisation du transfert avec le SAMU (la mater' est à quelques kilomètres du CHU), vu qu'il est 18h30 passées. 
Je rentre donc chez moi, soulagée d'avoir bien fait mon boulot.

Le lendemain j'appelle en cardio pour avoir des nouvelles, la patiente a passé un angioscanner, qui a confirmé une embolie pulmonaire bilatérale sur les troncs proximaux - elle a eu chaud, donc, et nous aussi.

En revanche le cardiologue trouve qu'on a été un peu légers de ne pas médicaliser le transfert de cette patiente-bombe à retardement (elle est arrivée dans une simple ambulance aux Soins Intensifs). Alors que je m'apprête à décrocher le téléphone pour appeler le régulateur du SAMU et avoir le fin mot de l'affaire, la sage-femme m'arrête, et me dit qu'elle a entendu A., mon cher ami l'interne de garde, dire au régulateur "Naaan, mais j'suis d'accord avec vous, on n'y croit pas trop, une ambulance devrait suffire."

Jamais je n'ai eu autant envie d'étrangler un collègue. A quoi ça sert de travailler consciencieusement si les autres viennent tout foutre en l'air?

mercredi 2 novembre 2011

Pain d'épices

Elément indispensable de la carbonade flamande, délicieux au goûter avec un peu de beurre ou de chocolat, divin avec une tranche de foie gras (maison, of course!)...
...ladies and gentlemen, I give you... le pain d'épices!

Ingrédients (pour un pain d'épice de taille moyenne)

250g de farine
75g de sucre roux
2 cuill à café de bicarbonate de sodium
1 cuill à café d'anis vert en grain
1 cuill à café de cannelle moulue
1 cuill à café de quatre-épices
8 cuill à café de miel liquide
1 tasse à thé de lait (environ 180ml)

Préchauffer le four à 180°C.
Dans un grand saladier, mélanger tous les ingrédients dans l'ordre indiqué.

Cheminer un moule à cake de papier sulfurisé, y verser la pâte.
Enfourner pendant 45min à 1h, jusqu'à ce que le dessus prenne une belle coloration brune (personnellement je l'aime bien un tout petit peu moins cuit, et l'arrête généralement un peu avant).


Ce pain d'épices est meilleur le lendemain de sa cuisson, et se conserve très bien pendant plusieurs jours, bien emballé dans de l'alu.

lundi 31 octobre 2011

Carbonade flamande

Avant, la carbonade flamande, je la mettais dans le même sac que le bourguignon de cantine. C'est dire si ça ne me faisait pas envie...
Et puis un jour ma copine Fanny, peut-être au retour d'une expédition-bières en Belgique, a eu la bonne idée de nous en cuisiner une : découverte totale, et ravissement de mes papilles!
Comme pour toutes les recettes traditionnelles, il en existe plusieurs versions ; je vous propose une adaptation de celle-ci, trouvée sur Marmiton.org.


Ingrédients (pour 4 personnes) :

- 1 kg de boeuf maigre à braiser (paleron, gîte, hampe, etc ... la dernière fois j'ai utilisé une basse-côte)
- 1 cuill à soupe de cassonade
- 1 feuille de laurier, 1 cuill à soupe de thym
- 1 litre de bière brune
- 2 gros oignons
- 2 belles carottes
- 1 tige de céleri-branche
- 250 g de lard fumé en tranches épaisses
- 5 tranches de pain d'épice (si possible maison - recette au prochain billet)
- 20g de beurre
- sel , poivre, moutarde de Dijon



 
Couper la viande en cube de 2 à 3 centimètres de côté.
Découper grossièrement les oignons et couper le lard en gros lardons.




 
Dans une cocotte en fonte, faire fondre le beurre et faire suer les oignons 10 minutes à feu doux et à couvert. Ajouter le lard en augmentant légèrement le feu , remuer régulièrement en essayant de garder couvert le plus possible.
Une fois le lard bien rose, retirer le tout (sauf le jus) et le réserver dans un plat.


Remettre la cocotte sur feu vif et y déposer la viande ; remuer régulièrement sans couvrir, la viande doit se colorer de tous les côtés et rendre pas mal de jus.
Retirer la cocotte du feu, réserver la viande dans un plat en conservant le jus dans la cocotte.

Diluer la cassonade dans le jus de viande et remettre sur feu vif pour le réduire de moitié (à cette étape je n'avais pas assez de jus et ai déglacé avec un petit verre d'eau). Une fois réduit, baisser le feu au minimum et remettre le mélange lard-oignons en le mêlant au "sirop", ajouter la viande et mélanger de nouveau ; ajouter le thym, le laurier, les carottes pelées et coupées en 2, la tige de céleri.
Recouvrir de bière (entre 80 cl et 1 litre), saler très légèrement et poivrer.

Recouvrir délicatement toute la surface avec le pain d'épices tartiné de moutarde. Laisser mijoter à couvert 3 heures sans remuer, tant que le pain d'épices n'est pas fondu (retirer la tige de céleri et la feuille de laurier après 1h30 à 2h).



Comme la plupart des plats mijotés, la carbonade est meilleure préparée la veille. Il suffit de réduire un peu le temps de cuisson le jour de la préparation, et de le "compléter" le lendemain.


En fin de cuisson, mélanger la sauce pour bien l'homogénéiser, éventuellement la faire réduire légèrement si elle est trop liquide. Attention toutefois, le fond attache très facilement...

Bon, pour la présentation ce n'est pas MasterChef, mais le goût est bien là!


 A déguster avec des frites (bien sûr!) ou des pommes de terre vapeur.






dimanche 30 octobre 2011

Filets de lotte en robe de Serrano, coeur de tomates confites

Une recette un peu classe sans être compliquée, et une chouette façon d'accomoder la lotte!

Ingrédients (pour 3-4 personnes)

1 belle queue de lotte
12 tranches très fines de jambon Serrano
12 pétales de tomates confites
1 gousse d'ail
4 feuilles de basilic frais
Quelques pincées de piment d'Espelette
1 cuillère à soupe d'huile d'olive

Faire préchauffer le four à 180°C.
Lever les filets de la queue de lotte (technique expliquée ici) ; veiller à bien retirer toutes les parties membraneuses.


 

Sur une feuille de papier cuisson, étaler les tranches de jambon en les faisant se chevaucher légèrement.



 


Déposer dans le bol d'un robot les tomates confites, l'ail, le basilic, le piment d'Espelette et l'huile d'olive ; mixer jusqu'à obtention d'une pâte dont la texture est proche de celle d'une tapenade.



 

Déposer un filet de lotte sur le jambon, le tartiner avec la pâte de tomate. 




 

Recouvrir du second filet puis enrouler le jambon autour de la lotte ; enrouler le tout dans la feuille de papier cuisson en serrant bien, en replier les extrêmités pour former une papillotte.





Mettre la papillotte dans un plat à four et enfourner pendant 30 minutes.


A la sortie du four, découper en médaillons et servir avec des pâtes fraîches ou du riz.


mercredi 19 octobre 2011

Filet mignon au roquefort et porto

J'aime beaucoup cuisiner le filet mignon, qui se prête à de nombreuses variantes, et qui mijote sagement dans sa cocotte pendant l'apéro au lieu de requérir toute mon attention en cuisine ;) En voici une version assez simple mais très savoureuse.

Ingrédients :

1 filet mignon de porc
300g de champignons de Paris
2 échalotes
1 poignée de raisins secs
1 verre de Porto blanc
150g de roquefort
sel, poivre
20g de beurre

 

Faire fondre le beurre dans une cocotte, y mettre le filet mignon et le faire dorer sur toutes ses faces.
Emincer les échalotes, les ajouter dans la cocotte et laisser légèrement colorer.
Couper les champignons en quatre, les ajouter aux échalotes, mélanger et faire dorer légèrement.
 



Saler (pas trop), poivrer, verser le Porto, un verre d'eau et les raisins secs, couvrir et laisser mijoter à feu doux pendant 20 à 25 minutes.


 
 Au bout de ce laps de temps, couper le roquefort en lamelles, en recouvrir la viande, laisser fondre quelques minutes à couvert.
Juste avant de servir, bien mélanger pour homogénéiser la sauce, éventuellement monter un peu le feu pour faire réduire si nécessaire.




A déguster avec des pommes de terre vapeur, des haricots verts...



lundi 17 octobre 2011

Saumon mariné presque fumé

Vendredi, jour des courses (yeahhhh). Le vendeur de la poissonnerie fait l'article pour le filet de saumon en promotion, allons-y, on en fera des pavés. Et puis, au moment de le débiter, une illumination: et si j'en gardais la moitié pour le faire mariner? 
Sauf qu'évidemment, je n'avais pas d'aneth, ingrédient essentiel dans la plupart des recettes de saumon mariné... Mais en creusant un peu, je suis tombée sur cette recette. Le résultat est bluffant!

Ingrédients

500g de filet de saumon (désarêté, c'est mieux)
5 cuill à soupe de gros sel
5 cuill à soupe de sucre en poudre
1 cuill à soupe de baies roses concassées
30g de thé fumé (lapsang souchong) en feuilles

Tapisser un plat rectangulaire avec du film alimentaire en faisant largement déborder sur les côtés (pour pouvoir refermer ensuite).
Mélanger le sel, le sucre et les baies roses.
Parsemer le fond du moule avec la moitié du thé, puis recouvrir avec la moitié du mélange sel-sucre.
Déposer le filet de saumon, côté peau en bas.
Recouvrir avec le reste du mélange sel-sucre, puis le reste du thé.
Refermer soigneusement la papillotte et réserver au réfrigérateur pendant 36 heures.


Au moment de déguster, sortir le saumon, l'essuyer soigneusement pour enlever les feuilles de thé et le sel non absorbé, puis le découper en tranches fines.
Le goût est vraiment étonnant, très proche d'un "vrai" saumon fumé. A déguster avec un filet de citron, un peu de crème épaisse, des blinis...

lundi 10 octobre 2011

Tarte au citron meringuée de Mamy Jacqueline

Mamy Jacqueline, c'est la grand mère de mon cher et tendre. Elle tient plus de Tatie Danielle que de Mamie Nova ; toutefois, dans un jour de bonté, elle a accepté de me transmettre la recette de sa tarte au citron, légendaire dans ma belle-famille. 
Je ne l'en remercierai jamais assez : c'est mon dessert préféré.

Ingrédients :
Pour la pâte brisée
- 240g de farine
-120g de beurre tempéré (je fais moitié doux, moitié demi-sel)
- 60ml d'eau à température ambiante

Pour la crème au citron
- 3 jaunes d'oeuf
- 100g de sucre
- 30g de Maïzena
- 2 citrons
- 250ml de lait

Pour la meringue
- 3 blancs d'oeuf
- 50g de sucre glace
- 50g de sucre en poudre

Préparer la pâte brisée : mélanger du bout des doigts la farine et le beurre en petits morceaux, ajouter  l'eau et former une boule de pâte. Laisser reposer 1h au frais.
Après ce délai, préchauffer le four à 180°C. Abaisser finement la pâte sur un plan de travail fariné, en garnir un moule à tarte beurré, piquer avec une fourchette et faire cuire à blanc 10-15 minutes. Laisser refroidir.

Préparer la crème au citron:
Séparer les blancs des jaunes, réserver les blancs au réfrigérateur.
Dans une casserole, fouetter les jaunes d'oeuf avec le sucre, la Maïzena et les zestes des citrons finement râpés. Ajouter ensuite le lait bouillant, et faire cuire à feu doux jusqu'à épaississement en mélangeant sans cesse (attention ça épaissit d'un coup, même si ça peut être un peu long, donc vigilance).
Retirer du feu, y verser le jus des citrons, mélanger, et laisser refroidir avant d'étaler sur la pâte. 

Petit aparté : je réalise généralement toutes ces étapes la veille, en conservant la tarte au frigo.

Préparer la meringue :
Mettre à chauffer le grill du four.
Battre en neige ferme les blancs d'oeuf avec une cuillère à soupe d'eau (merci à Tony, le pâtissier "expert" d'Un dîner presque parfait, pour cette astuce - même pas honte!) ; quand ils sont bien montés, y ajouter progressivement le sucre glace puis le sucre en poudre.
Bien étaler la meringue sur la tarte, et enfourner quelques minutes (surveiller de près, et ne pas se laisser distraire par sa fille de 4 ans qui veut vous montrer un tour de magie trop nul mignon avec des pièces, si on veut éviter une caramélisation excessive de la meringue comme sur mes photos...)




Fermer les yeux, et déguster...



NB : bien que j'aie réduit la quantité de sucre dans la crème par rapport à la recette initiale, je trouve que l'acidité du citron pourrait être un peu plus prononcée. J'hésite entre diminuer encore le sucre, ou ajouter quelques gouttes d'essence de citron ; si quelqu'un a une expérience de ce produit, je prends!




vendredi 7 octobre 2011

Salade croustillante de chou chinois et crevettes

Un plat du midi aux accents orientaux, facile et rapide à préparer, et néanmoins délicieux.

Ingrédients (par personne)

- 4 ou 5 grosses crevettes (ici des surgelées)
- 4 ou 5 feuilles de chou chinoi (pe-tsaï, 白菜)
- 1 oignon frais avec sa tige (ou une ciboule)
- 1/4 de sachet de nouilles chinoises instantanées
- 1 cuill à soupe d'amandes effilées
- 1 cuill à soupe de noix de coco râpée
- quelques pincées de fleur de sel

Pour la sauce (toujours par personne)
- 1 cuill à café de sauce soja
- 1 cuill à café d'huile de sésame
- 1 cuill à café de miel
- 1 cuill à café de vinaigre de riz

Rincer et éponger les feuilles de chou chinois; les couper en lamelles.
Emincer finement l'oignon, le mélanger avec le chou dans un plat creux.
Mélanger tous les ingrédients de la sauce et verser sur le chou (commencer par cette étape permet de faire légèrement "mariner" le chou dans la sauce, ce qui donne à mon avis plus de goût).
Emietter les nouilles chinoises, les faire dorer à feu vif dans une poêle anti adhésive, ajouter les amandes et la noix de coco, baisser le feu et faire torréfier encore quelques instants. Réserver.
Faire sauter les crevettes quelques minutes sans les décortiquer, assaisonner avec un peu de fleur de sel.
Déposer les crevettes sur la salade de chou, puis verser le mélange nouilles-amandes-noix de coco.


Déguster sans attendre (sinon les nouilles ramollissent et on perd tout le côté croquant, et c'est bien dommage).

Gratin de chou-fleur façon tartiflette

Une petite recette familiale toute simple, mais tellement gourmande! 

Ingrédients (pour 4 personnes)
- un petit chou-fleur
- 4 pommes de terre de taille moyenne
- 1/2 reblochon
- 200g de lardons
- 1 oignon
- poivre

Faire cuire le chou-fleur et les pommes de terre, à l'eau ou à la vapeur.
Emincer l'oignon, le faire revenir quelques minutes avec les lardons (sans matière grasse) dans une poêle anti adhésive. Réserver sur un papier absorbant.
Dans un plat à gratin, répartir le chou-fleur et les pommes de terre, parsemer du mélange oignon-lardons, poivrer, puis recouvrir de lamelles de reblochon.
Enfourner à 180°C pendant une vingtaine de minutes.

Et bon appétit!

mercredi 5 octobre 2011

Préadolescence

Un billet dédicacé à Docmamz.

Il y a quelques jours, je téléphone à ma soeur. Ma fille aînée insiste pour avoir le combiné, "Allez maman, je veux lui parler!" et commence sa conversation "Allô, je voulais te parler à propos du jeu qu'on a fait l'autre jour..."

Au bout de quelques instants, elle lui dit qu'elle n'entend pas très bien et qu'elle va aller ailleurs. Je l'entends continuer à bavarder tout en montant l'escalier (c'est connu, en hauteur on capte mieux...)

Cinq minutes plus tard, je me dis que je vais aller délivrer ma soeur ;) et je retrouve ma fille toujours au téléphone, à plat ventre sur mon lit, en appui sur les coudes, les pieds relevés et croisés - la posture classique de l'ado qui téléphone dans les séries US!


Je récupère le téléphone, à son grand mécontentement, ce qu'elle exprime d'un "Pfff je peux jamais faire ce que je veux!", avant de s'enfermer dans sa chambre en claquant la porte.

Rien d'anormal, me direz vous... Mais ai-je précisé qu'elle a 4 ans 1/2?

mercredi 14 septembre 2011

Cookies aux pistaches et abricots secs

Une nouvelle variante des cookies, avec un résultat très moelleux (oui, encoooore des cookies; mais ce blog me permet aussi de noter mes recettes ailleurs que sur des ptits papiers volants que je passe mon temps à égarer, alors...)

Ingrédients

200g de farine
1 cuillère à café de levure
120g de beurre demi-sel tempéré
175g de sucre
1 oeuf
100g de pépites de chocolat
30g de pistaches non salées
30g d'abricots secs coupés en tout petits dés

Préchauffer le four à 180°C.
Fouetter le beurre et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse, ajouter l'oeuf.
Verser d'un coup le reste des ingrédients, mélanger sans trop travailler la pâte.
Former des petites boules et les déposer sur une plaque de four tapissée de papier cuisson, en les aplatissant légèrement.
Enfourner pour 8 à 10 minutes et laisser refroidir quelques instants avant de les décoller de la plaque.